Depuis cinq ans, SMC2 est installée à Mornant, entre Lyon et Saint-Étienne. Dans cette entreprise, où le derby se joue quasiment tous les jours, les bureaux sont déjà trop étroits pour les 44 salariés. Car, dans le même temps, le chiffre d'affaires a doublé pour atteindre 18,6 millions d'euros en 2016. Créée en 2003, SMC2 est devenue experte dans le secteur de la construction « sport et loisirs » en s'appuyant sur deux techniques : la construction en bois et l'architecture textile, laquelle était l'idée de départ. « On s'est rendu compte que la toile textile était bien adaptée à la couverture des espaces sportifs. On a porté le développement de notre technologie sur ce marché », explique Nicolas Robin, qui a fait ses classes dans le groupe Walter au début des années 2000, avant de fonder SMC2 avec deux associés, Samuel Guillermard et Tanguy Jaillet. « Aujourd’hui, le « sport et loisirs » représente 90 % de notre chiffre d'affaires. Nous construisons des gymnases, tribunes couvertes, préaux sportifs, vestiaires, dojos, salles de danse ».
Une méthode en 3D depuis huit ans
SMC2 propose une offre globale pour livrer une construction clé en main : elle s'occupe directement de toutes les structures closes et couvertes. Le reste (sol, éclairage, acoustique, fondations béton), elle le sous-traite avec un regard transversal sur tout le projet selon la méthode BIM (Building Information Modeling), qu’elle a mise en place depuis plusieurs années. « Il s'agit de dessiner tout en 3D. L'intérêt est de construire plus rapidement, et donc plus économiquement, avec zéro défaut qualité ». « Nous sommes présents sur une thématique sports, loisirs et éducation que l'on peut porter auprès des collectivités ». Lesquelles représentent 90 % du marché de SMC2. « Elles ont moins d'argent, elles doivent donc acheter plus « intelligent », reprend Nicolas Robin. Nous pouvons apporter une réponse plus intelligente que les autres sur ce marché. Nous sommes une alternative à la construction traditionnelle, en étant plus économiques et plus écologiques ».
La plus grande salle d'athlétisme d'Europe à Miramas
SMC2 propose des budgets allant de 50 000 € pour un petit préau sportif, à 6 millions d'euros pour une salle d'athlétisme, dont elle est en train de finaliser le plus grand modèle d'Europe à Miramas, dans les Bouches-du-Rhône (7 500 spectateurs en capacité d'accueil). « Notre panier moyen se situe plus autour de 800 000 € pour un gymnase et 400 000 € pour deux courts de tennis ». La société finalise par ailleurs une petite Arena à Lille dans la foulée de l'Euro 2016, en partenariat avec Coca-Cola et la Fédération française de football. Outre des projets de construction d'écoles en bois, SMC2 compte renforcer sa présence sur le marché des aires de jeu. « Happy box est un produit unique au monde sur lequel on travaille depuis trois ans. C’est une aire de jeux de grande dimension en accès libre, sur laquelle on est capable de faire monter les enfants jusqu'à 10 mètres ». La première œuvre devrait voir le jour dans le centre commercial des Quatre Temps à La Défense.
Masters de Pétanque 2018. « La salle est dessinée et l'application qui va permettre de faire vivre une expérience de sport connecté à l'usager est en cours de développement, confie Nicolas Robin. L'idée est de pouvoir faire du sport en choisissant ses activités, réserver en ligne, maîtriser des accès, déclencher des vidéos, faire du scoring ou encore de la performance. Pour cela, nous avons développé un lieu complet de A à Z ». Si les détails de ce projet sont encore confidentiels, il constituera la première pierre d'un grand projet de développement. SMC2 prévoit d’implanter ses structures en gestion semi-privée / semi-publique, et de les exploiter à travers une nouvelle filiale, Fit Arena.
Les perspectives sont donc au beau fixe pour SMC2. « À 5 ans, on doit viser un chiffre d’affaires de 30 millions d'euros et compter 70 salariés, annonce Nicolas Robin. Une entreprise qui ne se développe pas est une entreprise qui décline. C'est une loi inhérente à notre système capitalistique ».