Sport fit

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Didier Besseyre : « Un enjeu de santé publique »

Écrit par : Bérenger Tournier

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Président de la fédération française, européenne et mondiale, Didier Besseyre est pleinement investi dans le développement du sport en entreprise. Entretien avec l’homme fort de la FFSE…

Didier Besseyre, comment expliquez-vous le succès du sport en entreprise ?

À une certaine époque, les travailleurs se sont détournés du sport en entreprise sous le modèle « corpo ». Il y avait des exigences beaucoup trop contraignantes qui ne collaient plus à la vie professionnelle ou familiale. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, leurs aspirations étaient de faire du sport pour eux, pour leur bien-être. Le principe du sport à la carte, c’est ce qui plaît beaucoup. Grâce à cela, certains se mettent ou se remettent à l’activité physique.


Les bienfaits sont énormes, vis-à-vis de l’entreprise, mais également des salariés…

Exactement. Il y a un réel enjeu de santé publique dans la gestion du stress, des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Nous avons, par exemple, certaines entreprises qui ont mis en place à destination des salariés des échauffements avant la journée de travail. Nous avons observé, dans le secteur du BTP par exemple, une réduction importante des accidents du travail. Tout le monde en sort gagnant. D’autant que ce sont des dispositifs qui ne coûtent pas très cher, et dont la mise en œuvre est relativement simple. Nous sommes une sorte d’interface qui permet d’aller chercher de l’expertise auprès des fédérations. Les gens sont prêts à payer, mais il y a un rapport qualité-prix important. Ils ne veulent pas être déçus.


Quelles sont les perspectives d'avenir pour la FFSE ?

Nous sommes reconnus et sollicités, mais nous savons qu’il reste beaucoup de travail. Nous avons une implantation raisonnable dans les grandes entreprises, mais il y a encore des choses à faire avec les TPE et PME qui n’ont pas des moyens importants, ou qui ne disposent pas d’un nombre suffisant de collaborateurs. Par exemple, une entreprise de cinq salariés ne pourra pas faire de football à onze, elle doit trouver des alternatives. Nous favorisons ainsi des regroupements, nous essayons également de trouver des encadrants, sans que le chef d’entreprise perde de temps. Les perspectives sont bonnes, nous sommes confiants.