Au féminin

Élisabeth Codet

La petite surdouée du golf

Écrit par : Olivier Navarranne

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Mickaël Mahéo : « Elle fait partie de ce groupe de jeunes golfeuses pleines de talent qui incarnent l'avenir »

Âgée de 17 ans, Élisabeth Codet fait partie des jeunes talents du golf français. Titrée très jeune, la rouennaise pratique sa discipline avec sérieux, tout en poursuivant ses études. Un parcours exemplaire…

Vous avez dit précoce ? À onze ans seulement, en 2012, Élisabeth Codet est devenue championne de France de golf, dans la catégorie des moins de 13 ans. « C'était mon premier titre, j'étais donc super fière. Je m'étais entraînée pour cette compétition, mais j'étais un peu surprise de gagner. Je me suis donnée à fond et j'ai été très heureuse de gagner ». S'imposer aussi jeune, une belle performance de la part de cette jeune rouennaise, pas vraiment venue au golf par hasard. « La famille de mon père jouait énormément au golf. J'ai fait beaucoup de sport quand j'étais petite, notamment de la natation et de l'équitation. En fin de compte, je me suis mise au golf avec ma sœur. C'est un sport qui m'a beaucoup plu et j'ai donc continué à le pratiquer », explique Élisabeth Codet. « Dans le golf, il y a une sorte de challenge à surmonter que je n'ai pas retrouvé ailleurs. On est face à nous-même pendant quatre heures, ce qui est très exigeant mentalement. On se pose beaucoup de questions, cela peut influer sur nos performances. C'est vraiment un défi qui me plaît ».


« Les championnats de France m'ont ouvert plein de portes »


Un défi et des victoires donc, qui lui ont immédiatement beaucoup apporté. « Les championnats de France m'ont ouvert plein de portes, ce succès m'a permis d'être repérée par la fédération et de participer à d'autres compétitions qui étaient encore plus relevées. Cela a complètement boosté mon golf et m'a apporté beaucoup de confiance. Je pense même que ça a été une sorte de déclic, même si je n'avais que 11 ans et forcément pas le même recul qu'aujourd'hui ». La ffgolf a en effet rapidement voulu miser sur cette jeune surdouée. « Avec Élisabeth, nous travaillons sur le long terme depuis plusieurs années déjà. On a d'ailleurs des filles de plus en plus jeunes, dont certaines ont moins de 18 ans, voire moins de 16 ans. Elle fait partie de ce groupe de jeunes golfeuses pleines de talent qui incarnent l'avenir », explique Mickaël Mahéo, entraîneur de l'équipe de France Girls. D'autant que, son potentiel, Élisabeth Codet a su le confirmer, en particulier lors des championnats d'Europe remportés avec l'équipe de France en 2014.



« J'ai vraiment voulu rester dans mon environnement »


« Il est vrai que les championnats d'Europe ont été un événement fondateur pour moi », révèle la jeune golfeuse. « J'avais 13 ans à ce moment-là et je débarquais un peu dans l'équipe, je ne connaissais pas beaucoup les filles. Au fil de la compétition, j'ai pris de la confiance et mon golf s'en est ressenti, j'ai fait un bon tournoi. C'est un événement qui m'a forgée ». Une compétition qui lui a aussi permis de trouver sa place parmi les autres golfeuses. « Auparavant chez les Girls, et désormais chez les Dames, on s'entend toutes bien. Il y a une vraie complicité qui se crée. On est un groupe soudé ». Pourtant, Élisabeth Codet est un peu en marge en raison d'un choix bien précis. « J'aurais pu aller au Pôle France ou dans des structures de ce genre, mais j'ai vraiment voulu rester dans mon environnement. Je suis plus confortable et à l'aise comme ça. C'est aussi ce qui me permet de me concentrer sur mes études. J'aimerais bien jouer au golf tout le temps (rires) ! Mais je pense qu'il faut toujours se laisser une issue de secours ».


« J'ai beaucoup progressé sur l'aspect mental »



La jeune golfeuse de 17 ans passera son bac cette année... ce qui a forcément une influence sur sa saison et sa préparation. « Concernant mes entraînements, par exemple, ils ont lieu le soir, les week-ends et durant les vacances. Cette année, j'ai des ambitions, mais il faut que ce soit cohérent avec ma scolarité. J'aimerais bien disputer la Ryder Cup Junior, dont les qualifications auront lieu l'été prochain, après avoir passé mon bac. En revanche, je ne sais pas encore dans quelle forme je serai à ce moment-là. Gagner un international serait également sympa mais, avec ma scolarité, ça me paraît compliqué cette année », assure la jeune rouennaise, qui révèle : « J'ai beaucoup progressé sur l'aspect mental. J'ai également pas mal évolué sur mon swing, sur lequel je suis en plein boulot. Concernant mon point fort... difficile à dire (rires). Mon jeu bouge beaucoup en ce moment ! »


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