C’est une discipline à la frontière entre thérapie de groupe et activité physique. « Ce n’est pas du sport à proprement parler, mais l’effort est bien présent, présente Nathalie Abgrall, animatrice yoga du rire de l’association rennaise Rire aux Éclats, qui revendique une vingtaine de pratiquants réguliers. C’est une activité hyper tonique qui sollicite le cardio : plus de 200 muscles sont activés par le rire. »
En quête d'harmonie
Au cours d’une séance de yoga du rire, qui dure généralement une heure, les participants alternent exercices de rire et de respiration pour reprendre son souffle. « Rire libère un tas d’hormones bienfaitrices pour le corps et l’esprit : endorphines, sérotonines et dopamines, poursuit l’animatrice. On expire et on inspire plus d’air qu’en temps normal, ce qui permet de purger de l’air vicié qu’on aurait tendance à garder en soi et à s’oxygéner. C’est un phénomène de purge ayant un objectif commun avec le yoga de base : la quête d’harmonie entre le corps et l’esprit. »
« Un lâcher prise »
Le yoga du rire est apparu en Inde il y a près de 30 ans à Bombay, inventé par le docteur Madan Kataria. Il s’est ensuite rapidement répandu à travers le monde, notamment dans la région (lire encadré). L’activité est basée sur le principe du « rire forcé », comme l’explique Nathalie Abgrall : « Nul besoin d’humour pour provoquer le rire et le corps ne fait pas la différence entre rire naturel et rire forcé. Il faut juste un lâcher prise au début pour provoquer les exercices de rire, mais c’est à portée de tous. »
Les clubs de yoga du rire en Bretagne
De nombreuses vertus
Toutes les séances sont collectives, « car le rire est contagieux et entraîne un phénomène d’émulation », avec un public adulte et majoritairement féminin. « Mais tout le monde peut participer, assure Nathalie Abgrall. Les vertus sont nombreuses : lutte contre le stress, contre la douleur, aide à retrouver un meilleur sommeil… » À vos marques, prêts, riez !