Sur le plan sportif, tout va bien ! À la suite d’une saison 2017/2018 catastrophique, le RC Lens a entamé sa révolution et est aujourd’hui dans la course à l’accession en Ligue 1 qu’il a quittée au terme de la saison 2014/2015. La réorganisation de l’effectif et du staff en est d’ailleurs l’une des principales causes. En effet, le dernier mercato estival ayant complètement chamboulé l’effectif de l’entraîneur expérimenté Philippe Montanier avec pas moins de 22 départs et 14 nouveaux joueurs issus, pour la plupart, du championnat de Ligue 2. Arnaud Pouille, Directeur général du Racing s’en félicitait dernièrement lors d’une interview pour La Voix des Sports : « Cette équipe dégage une solidarité et un état d’esprit qui, pour le moment, sont très satisfaisants ». Cette saison, le RC Lens savoure son retour au premier plan dans ce championnat qui, cette année, s’annonce très relevé. Mais, attention, dans une course acharnée à la montée, le moindre faux pas peut être fatal.
Un plan de sauvegarde à l’emploi
Dans le football professionnel, bonnes performances sportives ne riment pas systématiquement avec bonne santé financière. Pour le Racing Club de Lens, cela faisait plusieurs mois que certains doutes planaient. Le couperet est finalement tombé le 18 octobre dernier, lorsque la direction du club a annoncé à ses 178 salariés (dont 120 à temps plein) la mise en place d’un Plan de Sauvegarde à l’Emploi, avec notamment la suppression ou l’externalisation de plus d’une trentaine de postes prévus au fil de la saison. Dans son communiqué officiel, la direction du RC Lens explique devoir faire face à « une situation économique dégradée, et aggravée par sa présence régulière en Ligue 2 depuis de trop nombreuses années ». La cause ? En plus d’un exercice 2017/2018 catastrophique qui a engendré une diminution du budget annuel de 6 millions d’euros, le coût de fonctionnement du RC Lens est aujourd’hui trop important pour un club de Ligue 2. Côté infrastructure, les dirigeants lensois doivent faire face à la hausse d’un million d’euros des taxes foncières suite à la rénovation du stade Bollaert-Delelis, ainsi qu’à un remboursement de trois millions d’euros pour son centre d’entraînement.
Pérenniser le club
« Ça se dégrade. La saison dernière a été très compliquée. Le résultat opérationnel a été déficitaire de 15 à 20 M€. Ou on se focalise sur cette perte ou on vend nos meilleurs joueurs », expliquait le Directeur Général du club Artésien au journal La Voix Du Nord. Et de poursuivre : « Tous les quatre ans, nous sommes en position de passer devant le tribunal de commerce. La sagesse est d’arrêter de se mettre en situation de risque. Nous en arrivons à la conclusion qu’il faut en passer par un PSE. Ce n’est pas une situation facile, mais l’idée est que le club soit pérenne sur le long terme et plus agile financièrement. Faire aussi bien avec moins de postes ». Reste à savoir si les Sang et Or vont continuer d’enchaîner les performances en Ligue 2 et prétendre à une place en Ligue 1 d’ici la fin de saison. Une nouvelle qui amènerait une éclaircie du côté de Bollaert-Delelis. Réponse en fin de saison...