Dans le sport collectif français, le troisième échelon national est généralement le plus compliqué à gérer pour les clubs participants. Situé à mi-chemin entre le monde amateur et le professionnalisme, il est bancal et mieux vaut ne pas trop s’y attarder pour continuer à grandir. Il en va ainsi du National 1 en football comme de la Fédérale 1 en rugby. Et cela tombe bien, le Rouen Normandie Rugby ne compte effectivement pas s’éterniser dans ce championnat, lorgnant l’échelon du dessus. « On s’était fixé l’objectif de montée sur deux ans en 2017 et ça s’est joué à peu qu’on réussisse à le faire dès la première saison », rappelle Éric Leroy, coprésident du club, faisant référence à la finale d’accession perdue au printemps dernier face à l’US Bressane. Une déception vite ravalée, assure-t-il : « On avait été contraint d’anticiper cette potentielle montée en recrutant en conséquence, ce qui nous permet d’avoir à disposition un effectif très performant qui enchaîne les victoires ». De quoi envisager cette fois de ne pas manquer en fin de l’actuelle saison cette accession tant espérée. Si elle venait à arriver, la formation normande ne serait pas contrainte à de gros bouleversement car sa structure est déjà professionnelle et calibrée pour : un statut SASP pour le fonctionnement de l’équipe première et 4,8 millions d’euros de budget, là où certains concurrents en Fédérale 1 peine à atteindre le million d’euros…
Plus de 250 partenaires
Comment le Rouen Normandie Rugby, anciennement Stade Rouennais, est-il parvenu à être économiquement aussi fort ? « Grâce à une synergie de partenaires qui nous aident financièrement et participent à cette belle aventure. Ils sont chaque saison plus nombreux, on en compte aujourd’hui plus de 250 en provenance de toute la Normandie », répond Éric Leroy, qui codirige le club avec Jean-Louis Louvel. Le dirigeant du Groupe PGS (numéro 1 français de la palette) est parvenu à fédérer en peu de temps, puisqu’il n’est à la tête du club de rugby rouennais que depuis début 2017. « Nous avons aussi mis en place le Club 1 000 : objectif de 1 000 mécènes - particuliers, TPE, professions libérales… - investissant chacun 1 000 euros pour la formation au rugby en Normandie », ajoute Éric Leroy, pour qui « penser au Top 14 à moyen terme n’est pas une utopie. Notre modèle à Jean-Louis (Louvel) et moi, c’est le Stade Rochelais : au niveau sportif mais aussi du point de vue de sa popularité. On veut être la locomotive du rugby dans la région et on se donne les moyens pour la faire avancer au mieux ».
Le projet de nouveau stade reste à l’étude
Actuellement, le Rouen Normandie Rugby de l’entraîneur Richard Hill (ancien international anglais) évolue à domicile au stade Jean-Mermoz. Un équipement modernisé (éclairage) et agrandi (pour atteindre les 3 000 places) mais peu adapté aux grandes ambitions du club, reconnaît le coprésident Éric Leroy : « Lors des barrages d’accession au printemps dernier, on a rempli le stade Robert-Diochon (12 000 places), preuve qu’il y a un public pour l’ovalie à Rouen et dans toute la Normandie. Il va falloir envisager la construction d’une nouvelle enceinte dédiée, c’est à l’étude ». En mai 2017, Jean-Louis Louvel, l’autre coprésident, avait annoncé vouloir ce nouveau stade sous deux ans, soit à l’horizon 2019. Il semble qu’il faille attendre encore un peu plus…
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