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Édito

Utilité publique

Depuis de nombreuses années, on nous parle du sport comme d'une priorité des gouvernements qui se succèdent, mais jamais vous ne verrez le sport dans les principales missions de ces derniers.

La preuve : Économie, État et Collectivités territoriales, Société et Politique de la ville, Santé et Affaires sociales, Agriculture et Développement durable, Emploi et Travail, Sécurité et Justice, Europe et Monde, et Jeunesse et Éducation, mais pas SPORT et CULTURE. Cela montre bien que ces deux thèmes ne sont pas considérés comme une priorité dans une société d’individualistes dictés par la rentabilité, alors que le sport et la culture ont toujours accompagné les civilisations depuis la nuit des temps.

Le monde du sport en France est dans la lumière avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Paris 2024. L’État, les collectivités, les fédérations, les entreprises, les marques, le peuple et la jeunesse, tous souhaitent bénéficier de cet engouement.

Puis, nous avons les oubliés, oui, car sans eux rien ne pourrait fonctionner ; ces personnes dévouées, qui donnent sans compter de leur temps, sans retour, par passion, par solidarité, par éducation, oui, tous ces bénévoles sans qui, sans leur assiduité pour le sport, la culture et les grands événements ne pourraient se dérouler. Ce rôle du bénévole a toujours été reconnu d’utilité publique, mais n’a jamais vu d’évolution, encore moins de valorisation. Dans une société où l’individualisme est monnaie courante, où l’arrivée des smartphones, des jeux électroniques isole certains individus, il serait temps de redonner au bénévolat la place qui lui revient, car sans cette énergie le monde des associations qui sont si chères à nos élus lors des élections ne pourrait pas fonctionner, accueillir, organiser, transmettre les valeurs du sport, de la vie, dont tant de personnes parlent, mais qu’elles oublient trop facilement.

À l’aune de l’emballement du peuple français avec l’arrivée des Jeux olympiques de Paris 2024, des aménagements et des constructions qui vont permettre d’accueillir ce grand événement planétaire, peut-on penser, inventer, organiser, structurer un statut du bénévolat ? Autant dans le sport que dans la culture nombreux sont ceux qui demanderaient juste une reconnaissance, mais il faut aller plus loin, car ils sont le lien de notre société. L’engagement de 3 millions de pratiquants sportifs par le Président Emmanuel Macron d’ici la fin de son mandat présidentiel passera en grande partie par l’engouement des bénévoles via les associations municipales, fédérales et salariales.

Le numérique a révolutionné notre quotidien et il devrait être capable d’accompagner le développement du statut du bénévolat. Sans bénévoles notre peuple perd son âme, ses traditions et sa culture !

« La dignité passe par le sentiment qu'on a de son utilité »

Henri Lamoureux

Pascal Rioche