Nouvelle année, nouvelles résolutions, nouvelles perspectives. Tout le blabla habituel est de mise !
Mais que nous réserve cette nouvelle année 2019 ? Le peuple français est dans une incertitude totale. Nos jeunes, nos concitoyens, nos entreprises, nos élus, nos institutions sont dans la tourmente du chaos. Le syndrome de la peur du changement pousse tout ce beau monde à revendiquer ses doléances. Les uns pour de meilleures conditions de vie et les autres pour gouverner nos institutions. Dans ce contexte, le sport n’est pas épargné. Les fédérations sportives sont aussi soumises à une tension extrême suite aux annonces de la nouvelle gouvernance du sport français avec la création de l’Agence du sport français. Tout le monde veut garder son petit pré carré, en revendiquant sa légitimité ancestrale. Emmanuel Macron a formulé au début de son mandat qu’il souhaiterait voir 3 millions de personnes supplémentaires à la pratique sportive, ce qui est plus réaliste que les 80 médailles olympiques françaises pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Pour atteindre cet objectif du développement du sport pour tous, les villes et les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer. Le sport loisir, le tourisme sportif et le sport santé sont les principaux moyens pour atteindre cet objectif. Les collectivités territoriales ont l’occasion de valoriser leur territoire, de créer des emplois, d’inciter des entreprises à investir dans le sport. Les pratiquants de demain sont des personnes libres et prêtes à faire du sport à la carte, à condition que les offres soient de qualité. De nombreuses initiatives privées ont démontré que la numérisation et l’ubérisation de la société proposaient des possibilités de consommation différente. Le secteur sportif a de belles heures devant lui, à condition qu’on lui donne les moyens pour moderniser les infrastructures, la législation et la réorganisation public-privé. Le modèle un sportif = une licence, c’est fini. Cela a poussé des fédérations sportives durant des décennies à la chasse aux adhérents, au détriment de la modernisation et de la qualité des services proposés, pour aboutir à un véritable déséquilibre structurel et financier pour le mouvement sportif français. Il est temps que le CNOSF, accompagné du ministère des Sports, prenne ses responsabilités dans la réforme des instances sportives fédérales. Il est urgent de réformer en profondeur et d’assainir le monde fédéral, en accompagnant les fédérations à mutualiser leurs problématiques, leurs moyens humains, et à se reconcentrer sur un modèle juste et viable.
Au nom de toute l’équipe SPORTMAG, je vous souhaite une excellente année 2019.
« La fatalité veut que l'on prenne toujours les bonnes résolutions trop tard. »
Oscar Wilde