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Édito

Germain Louvet

J’ai rejoint dès quatre ans le club de danse de Givry, mon village en Saône-et-Loire. J’étais tout petit, donc ce n’est pas évident de me souvenir les raisons de ce choix. Je me rappelle que mes parents écoutaient beaucoup de musique et que mes camarades allaient à l’école de danse, alors je les ai suivis. Trois ans plus tard, j’ai intégré le conservatoire à rayonnement régional du Grand Chalon où je suis resté pendant cinq ans. Sylvie Mondoulet, mon professeur de danse classique, m’a proposé de passer l’audition pour l’Opéra de Paris alors que je n’avais que 11 ou 12 ans. J’ai réussi à y entrer et j’ai continué à faire mes classes.

Je n’ai pas réfléchi avant de me lancer dans le classique, je l’ai plutôt abordé de manière naturelle, comme une suite logique. Quand j’ai été accepté à l’Opéra, j’ai pris conscience du milieu. Je suis allé voir des spectacles pour compléter ma formation et en faire mon métier. À l’Opéra de Paris, je suis déjà dans un endroit qui peut me permettre d’aller au bout de ma passion. Dans une grande compagnie de 154 personnes, il y a des règles hiérarchiques. Gravir les échelons pour obtenir des rôles de solistes est un challenge et un travail de longue haleine.

J’ai gardé des contacts avec Sylvie Mondoulet, qui continue d’enseigner au conservatoire à rayonnement régional du Grand Chalon. Si j’ai la possibilité d’aider en faisant des rencontres, je le fais. Je retourne surtout en Saône-et-Loire pour ma famille. J’ai besoin de ces moments de calme et de verdure qu’apportent la Bourgogne et la Franche-Comté, ces deux régions où j’ai grandi.

Germain Louvet

Danseur étoile à l’Opéra de Paris