Avril 2019, lancement de l’Agence nationale du sport qui sera dirigée par Jean Castex, maire de Prades, commune de 6 050 âmes dans les Pyrénées-Orientales, et délégué interministériel aux Jeux olympiques et grands évènements sportifs. La France se donnera-t-elle les moyens de réformer le mouvement sportif associatif et fédéral qui traverse une période mouvementée ? Et ce depuis qu’ont émergé de nombreuses activités sportives urbaines, l’uberisation du sport, le sport santé, le tourisme sportif et avec la baisse drastique des subventions. L’offre sportive via les fédérations traditionnelles est-elle adaptée à une clientèle de plus en plus exigeante ? Les start-up ont également amené une diversité dans le monde de la consommation du sport d’aujourd’hui. L’émergence d’initiatives tout-terrain pour du sport pour tous représente effectivement du bien pour la société, mais fragilise les instances fédérales. Notre modèle de gouvernance du sport à la française a-t-il fait son temps ? Certains qui vivent aujourd’hui de ce régime indigeste se posent la question. Car comment vouloir changer un système onéreux sans changer son fonctionnement ? Allons-nous vers un partage de l’espace public entre les associations et les entreprises privées via les terrains de sport, les gymnases, etc. ? Car l’activité marchande du sport est une future ressource financière pour les communes et les territoires. Avec 17 millions de sportifs licenciés à une fédération sportive sur les 66 millions de français, les collectivités ont tout intérêt à rentabiliser leurs installations sportives en les commercialisant aux entreprises et aux organisateurs privés en dehors des créneaux accordés aux associations scolaires et sportives. Cela permettrait aux collectivités d’investir dans des installations sportives connectées utilisées par des prestataires privés, pour une offre plus alléchante aux contribuables tout en ne pénalisant pas les finances publiques.
« La tâche d'un réalisateur est de créer une dynamique entre ses acteurs. »
Nick Cassavetes