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Edito

Un acte fort et sociétal

Nombreux sont ceux qui pensent que la pratique régulière du sport est un moyen de préserver leur bonne santé. Des études de professionnels de la santé ont démontré que la pratique régulière d’une activité sportive était bénéfique au traitement de nombreuses maladies chroniques qui coûtent très cher à la Sécurité sociale. Des expériences de prescriptions de pratique du sport par les médecins pour améliorer la santé des patients ont été menées, conseillées par l’Académie de médecine de Paris en 2012. Tout le monde est d’accord sur le principe que le sport est très important pour l’équilibre de la personne et de la société. Dans cette perspective, une réforme profonde du sport est envisagée par tous, mais pas à n’importe quel prix. Entre le gouvernement qui essaie de faire passer en force ses intentions de réforme, le monde sportif fédéral et les cadres ministériels détachés, le combat s’annonce rude. Car, tout le monde souhaite réformer, mais avec des garanties pérennes. Les fédérations sportives, qui doivent être gérées aujourd’hui comme des PME avec des objectifs de rentabilité, sont obligées de se moderniser, car le sport occupe une place prépondérante dans le développement de nos territoires. La formation, l’éducation, l’intégration, la création d’emplois, l’aménagement des territoires, l’industrie, le développement du tourisme, la performance, l’écologie et la santé, tous sont concernés par le sport. Alors, oui, le sport a de l’avenir dans notre pays. Avec l’arrivée des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les enjeux sont très importants. L’héritage de cet événement planétaire doit permettre d’impulser un nouvel élan, d’assainir notre modèle essoufflé et de proposer une vision transversale avec la création de l’Agence Nationale du Sport. Il est bien évident que les codes de fonctionnement vont changer et ne feront pas que des heureux, mais je reste confiant, car la base que constituent les consommateurs de sport ne cesse d’augmenter. Il ne reste plus qu’à trouver le bon remède et surtout avoir le courage de l’appliquer avec bon sens.

« Il faut un diagnostic juste, si l’on veut des remèdes appropriés »

Jean-Michel Blanquer

Pascal Rioche