Il n'y a que ceux qui sont dans les batailles qui les gagnent. Participer aux Jeux olympiques est un long combat qui vaut la peine d'être mené. C'était un rêve pour moi. Sans même me rendre compte des émotions que cela pouvait me procurer, dans la victoire, à Sotchi en 2014, comme dans la défaite, à Vancouver en 2010, ou dans l'échec, à Turin en 2006. Après trois olympiades, je suis à la veille d'en vivre une quatrième. Celle-ci s'annonce forte en émotions. J'imagine déjà le stress jusqu'à ma journée de compétition, la découverte des lieux en Corée du Sud, l'importance que j'attacherai au moindre détail, ou encore ma famille. Sans oublier évidemment mes proches, mes fans de Serre Chevalier. Ils sont prêts à tout pour me soutenir à distance : se réveiller à 4 heures du matin pour se mettre devant la télévision le 15 février 2018. Ce sera autant d'émotions dont l'intensité sera décuplée le jour J. Négatives, elles ne resteront pas. Positives, elles seront gravées pour toujours dans ma mémoire.