Événement

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Le boomerang français brille à Cestas

Écrit par : Laurence Théry

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Le boomerang est encore peu pratiqué en France avec 1 500 licenciés environ. Et pourtant, les lanceurs français se sont distingués lors du dernier championnat du monde à Albuquerque aux États-Unis. Le dynamique club de Cestas, Boomerang 33, a en particulier raflé plusieurs médailles. Alors, en vue du prochain championnat qui se déroulera en France près de Bordeaux, le club multiplie désormais les initiatives et les projets pour faire connaitre le boomerang.

L’été dernier, lors du championnat du monde de boomerang qui se déroulait aux États-Unis, la France s’est distinguée. Parmi les lanceurs français, Marie Appriou est devenue, à 20 ans, championne du monde. Sonia Appriou a remporté le titre de championne du monde de précision. Cloé et Matéo Guerrero, respectivement 14 et 12 ans, sont quant à eux devenus championne et vice-champion du monde junior. Vous l’avez compris, il y a là comme une histoire de famille. Tous ces champions français sont issus du club Boomerang 33 de Cestas, dont le président est Michel Appriou (père de Marie et époux de Sonia), et le coprésident Jérôme Guerrero (père de Cloé et Matéo, et entraineur des jeunes du club). Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le président du club de Cestas, également président du Comité national de boomerang, apprenait aussi l’été dernier que la France accueillerait le championnat du monde en 2020. « Nous savons maintenant que le championnat se déroulera du 21 au 31 août 2020 à Gradignan en Gironde. Il devrait réunir une centaine de lanceurs, venus d’une vingtaine de pays », estime Michel Appriou.



Apprendre à lancer, mais aussi à fabriquer...


Michel Appriou, certains le connaissent peut-être déjà : dans une autre vie, il était handballeur. Lorsqu’un problème de dos l’a contraint à arrêter son sport il y a une quinzaine d’année, il s’est rappelé l’une de ses passions d’enfance : le boomerang. « Mon premier boomerang, je l’ai fabriqué, en bois, vers 10 ou 12 ans », raconte-t-il. Bien sûr, d’autres auraient pratiqué le boomerang comme un loisir ou un jeu de plage. Lui monte un club, Boomerang 33. Son club devient l’un des plus importants clubs de boomerang français, avec une trentaine de licenciés réguliers – jusqu’à 250 ou 300 si l’on inclut les licences temporaires. Car en effet, Michel Appriou organise aussi des stages au cours desquels les participants apprennent à fabriquer et lancer le boomerang. « Les boomerangs de compétition, qui se déclinent en différentes formes selon les épreuves, sont très techniques. Ils ne sont pas commercialisés : chaque lanceur fabrique en général ses propres boomerangs », explique-t-il.


Les multiples épreuves du boomerang


Multiplier les projets pour promouvoir le boomerang


Pour communiquer sa passion et faire connaitre le boomerang, le président du club de Cestas multiplie les initiatives. Sa dernière idée : se rendre dans les collèges et lycées pour organiser des ateliers, afin d’initier toute une classe au dessin 3D, de faire dessiner aux élèves un boomerang sur ordinateur, puis de l’imprimer en 3D. L’idée a remporté un réel succès, alors il rêve maintenant d’aller plus loin : organiser un concours national autour du boomerang, associant la fabrication numérique et les épreuves sportives. En attendant de trouver les partenaires financiers et techniques pour l’accompagner sur ce projet national, il va tester son concept à l’échelle locale le 19 juin prochain, en organisant à Pessac le 1er championnat de France Scolaire de Boomerang. Entre le club, les ateliers, les multiples projets ou encore la préparation du championnat du monde, Michel Appriou est un homme très occupé. Pourtant, il s’est fixé un autre objectif : essayer de récolter des fonds pour permettre aux jeunes lanceurs indonésiens, nombreux et talentueux, à participer au championnat de 2020. Il devrait pour cela prochainement ouvrir une cagnotte en ligne…