Depuis 15 ans, tous les numéros 1 mondiaux - Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray - sont venus jouer à Marseille. Comment attirez-vous les meilleurs joueurs de tennis du monde ?
D’abord, on connaît bien les joueurs, leurs familles, les agents… Mais il ne s’agit pas uniquement d’amitié, il y a d’abord un calendrier sportif respecté par les joueurs. Depuis que j’ai créé le tournoi en 1993, l’Open 13 a ainsi toujours eu lieu fin février car cette date clotûre une période de trois semaines de tournois en salle en Europe. Or, comme il y a beaucoup de joueurs européens parmi les meilleurs mondiaux, ils préfèrent rentrer chez eux entre l’Open d’Australie en janvier et la tournée américaine en mars. C’est notamment pour cette raison que nous avons un tableau supérieur en qualité à celui de Rio de Janeiro au Brésil, un tournoi disputé la même semaine que nous et qui possède pourtant un statut supérieur en dotation (ATP 500). L’Open 13 se joue aussi sur ciment, la surface la plus fréquente sur le circuit. Mais ensuite, une fois que l’on a « appâté » sportivement le joueur, il faut suivre financièrement…
Est-ce onéreux de faire venir les meilleurs joueurs ?
Forcément, cela a un coût. À travers notamment des garanties contractuelles que l’on finance aux joueurs. Ainsi, en plus de la dotation de base pour chaque tour (le vainqueur du tournoi empoche 115 000 €, NDLR), les 30 premiers mondiaux touchent des primes supplémentaires à chaque match gagné. Ainsi, un joueur peut par exemple recevoir 100 000 euros de prime de départ, puis 25 000 euros à chaque tour passé.
Quels sont vos objectifs pour le futur ?
J’ai cru comprendre qu’au sein du projet de nouvelle délégation de service public de la Foire de Marseille, il y avait une possibilité de création d’une Arena. Si l’on construit dans 4 ou 5 ans une grande salle de 12 000 places, il est certain que le tournoi pourra avoir des ambitions supérieures.
5,5 millions d’euros
C’est le budget de l’Open 13 Provence, assuré pour 20 % par le Département des Bouches-du-Rhône, partenaire historique de l’épreuve. Un budget qui permet notamment de faire travailler près de 600 personnes durant la semaine du tournoi : arbitres, juges de ligne, chauffeurs, hôtesses, agents de sécurité… « On réinjecte plus de 2 millions d’euros dans l’économie locale », assure Jean-François Caujolle.
Informations et billetterie sur www.open13.fr