Le 24 juin 2018 marquait le grand retour de la Formule 1 sur le circuit du Castellet, désormais baptisé Paul-Ricard. « Nous n’avons pas boudé notre joie de revoir la F1 après 28 ans d’absence sur notre circuit et plus de 10 ans en France », confie Gilles Dufeigneux, directeur du Grand Prix de France. Avec plus de 160 000 personnes sur site sur les trois jours, dont 65 000 le dimanche, et des audiences frôlant les 100 millions de spectateurs dans le monde, ce Grand Prix a été une belle réussite.
Améliorer l’accessibilité
Sur la piste, c’est Lewis Hamilton qui s’était imposé. Pour cette édition 2019, le Britannique peut réaliser le doublé tant les Mercedes semblent inarrêtables après cinq courses. Le spectacle sera bien entendu sur l’asphalte, mais les organisateurs s’affairent à rendre les à-côtés tout aussi appréciables. « Dès le soir de la première édition, nous avons commencé à préparer la deuxième », révèle Gilles Dufeigneux. « Grâce à une étude client, nous avons identifié les points à améliorer. Nous faisons de gros efforts pour rendre plus denses et mieux animés ces trois jours de fête de la F1, mais aussi de la F2, de la F3 et de la course support qui sera la Clio Cup. » Contrairement à l’année dernière, il n’y aura pas un seul concert, mais plusieurs tout au long des trois jours sur le village d’animations au nord du circuit, également nouveauté de cette édition. Le village sud, et sa reconstitution d’un village provençal, est quant à lui renouvelé. Afin d’améliorer l’accessibilité au site, un plan de mobilité prévoit des navettes relais gratuites, ainsi que des parkings plus nombreux et mieux gérés. Les emplacements de camping seront triplés pour atteindre les 3 000 et les points de restauration seront doublés.
« Du qualitatif plus que du quantitatif »
La réussite du Grand Prix de France renvoie une belle image du pays dans le monde et permet à un circuit chargé d’histoire, sur lequel se sont imposés Alain Prost, Niki Lauda ou encore James Hunt, de retrouver un rang prestigieux. « Nous avons été salués par nos confrères, mais il nous reste encore à faire. On se compare à des Grands Prix qui ont 40, voire 50 ans d’existence », précise le directeur. « Nous préférons faire du qualitatif que du quantitatif. Tant que nous n’avons pas trouvé de solutions à tous les maux, nous préférons rester sur une jauge de 65 000 places. » Ce genre d’événement de taille mondiale est bénéfique à son territoire. « Avoir un Grand Prix sur les ailes de l’été crée un cycle vertueux pour l’économie et le tourisme », souligne Gilles Dufeigneux. « Une étude du cabinet Deloitte a estimé les retombées économiques à 80 millions d'euros et à 150 les emplois directs créés. »