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Éléonore Leprettre : « C’est en jouant collectif que nous progressons »

Écrit par : Arnaud Lapointe

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Entretien avec la conseillère régionale Éléonore Leprettre, en charge du suivi du Plan voile et nautisme pour les JO 2024.

Le Président Muselier vient de vous nommer pour prendre en charge les JO 2024. Que représente pour vous cette nomination ?

C’est pour moi une grande reconnaissance de mon engagement et de mon travail, depuis un an et demi au sein la majorité. Cette nouvelle responsabilité va me permettre de renforcer l’action de la région sur le territoire. Attachée au dialogue et à la concertation, je prends en compte le rôle et l’implication de tous les acteurs. Je souhaite mettre en œuvre à leurs côtés les actions qui vont contribuer à la réussite des JO 2024 dans notre région. C’est une tâche d’une grande ampleur que je suis fière d’accepter, un défi extraordinaire, que je suis prête à relever.


Quelles sont vos principales missions ?

Renaud Muselier m’a précisément délégué la coordination du Plan Olympique Voile et Nautisme doté de 3 millions d’euros par an, soit 21 millions d’ici 2024. Un plan ambitieux, à la hauteur des politiques régionales que mène la majorité depuis 2015. Ce plan s’articule autour de quatre axes : le développement des pratiques sportives, la formation et l’emploi, le développement économique et la préservation de l’environnement. Nous voulons que l’accueil des Jeux soit un accélérateur de développement de tous les territoires de notre région. Sur le plan sportif, l’accélérateur doit profiter au haut niveau, à la préparation de nos athlètes, et aux clubs élites parmi lesquels la Société des Régates d’Antibes, le Club nautique de Nice, la Société nautique, le YCPR, la Pelle à Marseille, le CMS Aviron à Marignane, l’Aviron toulonnais, le Cercle d’aviron de Marseille, le Club canoë-kayak l’Islois, Marseille Mazargues canoë-kayak. Nous allons aussi nous appuyer sur le CREPS (Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive) désormais propriété de la Région et étendu sur trois sites (Aix-en-Provence, Saint-Raphaël et Antibes) pour affirmer un lieu d’excellence de la formation et des pratiques. Préparation des athlètes, accueil et hébergement des délégations durant les Jeux, le CREPS sera le campus olympique de Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Région s’engage également à accompagner le développement des clubs dans la promotion des pratiques pour tous les publics, notamment en direction des jeunes.


Quelles valeurs souhaiteriez-vous transmettre à travers votre mission ?

À travers cette mission, je souhaite transmettre les valeurs du sport qui me guident depuis toujours, comme la tolérance, l’esprit d’équipe, le dépassement de soi et l’écoute. À l’image d’une équipe sportive, c’est la coordination de chaque poste qui permet la victoire. Les personnes que j’ai déjà rencontrées dans le cadre de cette mission ont pu mesurer ma volonté d’associer leur action à l’intérêt général. J’estime que viser l’excellence dans le sport, comme dans d’autres domaines, est un facteur convaincant en faveur du soutien et du développement de toutes les structures et de leurs initiatives. Rien n’est à jeter ni à négliger. C’est en considérant et en valorisant le travail de chacun, en jouant collectif, que nous progressons ensemble. Le sport est un formidable vecteur d’insertion, de santé, d’éducation, d’accomplissement et de valeurs citoyennes. Il permet de réaliser de grands projets et accompagne au quotidien beaucoup de nos concitoyens.


Quel impact les JO 2024 peuvent avoir sur les infrastructures et l’économie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

Avec 3,7 milliards de téléspectateurs et près de 40 milliards d’euros de retombées économiques attendues en France dont près de 2 milliards pour Marseille, notre région sera sur le devant de la scène. À nous de nous emparer du rôle principal pour ajouter encore à notre rayonnement et notre attractivité. Avec 120 000 emplois, la filière nautique régionale, comprenant notamment le tourisme, la Marine nationale, le transport, la pêche et l’aquaculture, le yachting et la plaisance, la réparation navale et la maintenance, doit pouvoir gagner en croissance et viser les 200 000 emplois. Nous allons aider à la fédérer et à la renforcer. La voile et le nautisme vont devenir une filière structurante de la politique régionale d’apprentissage et d’éducation, afin de faire converger nos formations avec les attentes professionnelles de la filière. Nous visons aussi l’excellence environnementale en accueillant les épreuves de voile sur un plan d’eau d’exception. En faisant de la gestion de l’eau une priorité régionale, nous voulons aussi être une Région exemplaire des accords sur le climat.


Pratiquez-vous des activités sportives ?

J’ai pratiqué pendant longtemps la gymnastique rythmique au niveau national. L’implication personnelle, les efforts et le travail m’ont permis de développer une force et une détermination mentale, nécessaires pour toujours être compétitive. À travers le dépassement de soi, on apprend à mieux se connaître. Aujourd’hui, et malgré un emploi du temps contraint, je profite de ce qu’offre notre région pour rester active, avec la randonnée et la voile.