Le compte à rebours est lancé. Du 7 juin au 7 juillet 2019, la France accueillera la Coupe du monde féminine de football. Côté rémois, le Stade Auguste-Delaune accueillera six rencontres lors de cet événement. La ville de Reims entend tout faire pour que l'accueil de cette Coupe du monde soit une réussite. Elle organise ainsi, le 9 novembre prochain, un séminaire axé sur la mixité dans la pratique sportive. « L'organisation de ce séminaire est en effet liée à la volonté de développer la pratique féminine en vue de la Coupe du monde de football qui aura lieu en France en 2019 », confie Adeline Dravigny, en charge des pratiques sportives au sein de la direction des sports de la ville de Reims. « Le but est ainsi de profiter de cet événement de grande ampleur pour mettre en lumière la pratique féminine. On veut d'ores et déjà sensibiliser et impliquer les associations, le mouvement sportif et les collectivités sur cette thématique ». Le 9 novembre, tout ce beau monde sera donc rassemblé au Centre des congrès de Reims, de 13 h à 20 h. « Le séminaire va se dérouler en deux temps. Le premier temps va permettre d'aborder trois thématiques avec des sociologues, des personnes du mouvement sportif, des fédérations, des sportives et des collectivités. Les trois thèmes retenus sont « La compétition et le haut niveau », « L'accès aux fonctions dirigeantes et la professionnalisation dans le sport » et « Le loisir et la pratique du sport en accès libre » », détaille Adeline Dravigny. « Le deuxième temps du séminaire sera consacré à des tables rondes, où on essaiera d'avancer sur des solutions concrètes avec les associations qui réfléchiront en compagnie des fédérations ».
Le Mondial 2019 permettra de mettre en lumière la pratique féminine (© Ville de Reims)
Toutes les villes hôtes invitées
Coupe du monde oblige, le football sera bien évidemment au cœur des discussions. « La Fédération Française de Football sera d'ailleurs présente pour participer à ce séminaire. Brigitte Henriques, vice-présidente de la FFF, pourrait d'ailleurs participer à ce séminaire, puisqu'elle est très sensible à cette thématique de mixité de la pratique sportive », confirme Adeline Dravigny. Depuis 2012, la FFF a ainsi lancé un grand plan de féminisation du football. La place des femmes progresse, mais reste largement minoritaire. Sur les 2,2 millions de licenciés que compte la Fédération Française de Football, seules 160 000 sont des féminines. Avec ce séminaire, la Ville de Reims essaye donc de faire bouger les choses, et peut compter pour cela sur une bonne relation avec les autres collectivités locales. « Il est vrai que c'est un sujet sur lequel la Ville de Reims est en phase avec les autres collectivités locales », confirme Adeline Dravigny. « Lors de la foire de Châlons-en-Champagne, nous avons échangé sur cette thématique à l'occasion d'une table ronde, avec la Région Grand Est, le Département de la Marne, mais aussi le Comité départemental olympique et sportif (CDOS). On essaye donc de s'engager tous ensemble sur le même chemin, c'est important que l'on soit tous en phase. D'ailleurs, lors du séminaire, nous invitons également les autres villes hôtes de la Coupe du monde féminine de football ». Des représentants des Villes de Paris, Lyon, Nice, Montpellier, Rennes, Le Havre, Valenciennes et Grenoble seront ainsi de la partie.
Reims, exemple de féminisation du sport
Si Reims veut montrer l'exemple, ce n'est pas pour rien : la cité champenoise regorge de talents féminins. « Nous avons une pratique féminine assez intéressante, notamment avec le Reims Basket Féminin, le Reims Champagne Handball et, bien sûr, la section féminine de football du Stade de Reims concernant les sports collectifs », liste Adeline Dravigny. « Sur le plan individuel, nous avons aussi des sportives de haut niveau, comme la patineuse Véronique Pierron, qui a participé aux derniers Jeux olympiques d'hiver, la boxeuse Anne-Sophie Da Costa, multiple championne du monde et la cycliste Pauline Ferrand-Prévot, qui a tout gagné sur route et en VTT. La Ville de Reims n'hésite pas à promouvoir le sport féminin et je pense que cela participe à une belle dynamique. En tant que collectivité, on essaye de mettre en place des aménagements qui permettent aux femmes d'accéder un peu plus facilement à la pratique sportive ». En quête de solutions, le séminaire du 9 novembre sera-t-il suivi d'effets ? Oui selon Adeline Dravigny. « Ce qu'on aimerait, c'est qu'il y ait un suivi de ce séminaire. Cela pourrait, par exemple, prendre la forme de groupes de travail qui se réunissent régulièrement et qui continuent de travailler sur ces thèmes-là. Il sera aussi possible d'organiser un nouveau séminaire, dans un an ou deux, après l'organisation de la Coupe du monde, afin de voir quelles sont les conséquences et les évolutions de la pratique sportive par les femmes ».