Dylan, après une saison 2017 exceptionnelle, comment allez-vous ?
Je vais bien. C’est la reprise après un mois de coupure où je n’ai pas touché une boule. Entre la naissance de ma fille et le fait que ça fasse du bien de faire un petit break de temps en temps, c’était important de couper.
Vous avez justement connu un heureux événement avec la naissance de votre fille. Cette naissance peut-elle avoir des incidences sur votre calendrier ?
Non, pas forcément, même si je sélectionnerai peut-être un peu plus les compétitions auxquelles je participerai. J’irai faire celles qui me semblent les plus belles.
Revenons un peu sur cette saison 2017. Quel incroyable parcours !
C’est clair que j’ai vécu une année incroyable. Quand on regarde ce qu’il s’est passé et tous ces titres, c’est évident que c’est une saison exceptionnelle. Ce sera compliqué d’en faire autant et même de faire mieux. C’est une très belle année, d’autant que j’ai eu le titre qui me manquait en triplette.
« La victoire ne lasse jamais »
Vous n’avez que 26 ans et vous avez pourtant déjà tout gagné. Comment garde-t-on cette soif de victoires, de se dépasser ?
La victoire ne lasse jamais, on aime toujours gagner. Quand on fait une compétition, c’est toujours pour la remporter. Pour ma part, ce qui me motive, c’est de battre toujours des records et de rentrer dans l’histoire de mon sport. C’est mon ambition, ce qui me fait avancer.
Vous en avez déjà plusieurs à votre actif !
Oui, c’est vrai, mais je ne veux pas m’arrêter là. Ce serait bien de continuer à battre des records, d'aller toujours plus loin dans mon sport.
Après cette saison 2017 exceptionnelle, comment abordez-vous cette année 2018 ?
Elle sera cette fois encore très importante ; on aura notamment les Championnats du monde au Canada. On essaiera d’aller chercher le titre que l’on a perdu. Il y aura également les Masters que l’on prépare déjà.
« Les Masters, l’une des plus belles compétitions »
Lors des Masters 2018, il jouera aux côtés des monuments de la discipline, Philippe Quintais (au centre) et Philippe Suchaud (à droite)
Justement, les Masters de Pétanque approchent à grands pas. Après votre victoire en 2016, on imagine que ce sera l’un de vos objectifs de la saison…
Oui, bien sûr. Les Masters, c’est l’une des plus belles compétitions de l’année, d’autant que je trouve les équipes très homogènes cette saison. On sait que ce ne sera pas simple, il faudra essayer d’atteindre le Final Four. Après, quand on y arrive, on sait comment c’est. Ça se passe sur une journée, ce ne sont pas toujours les leaders des étapes précédentes qui gagnent. L’équipe de Quarterback fait à chaque fois le maximum pour que la compétition soit réussie. En plus, on a la chance de jouer devant un public toujours plus nombreux. C’est un plaisir, d’autant que le niveau est excellent, les meilleures équipes du monde sont là.
Vous serez cette année le quatrième homme de la fameuse Dream Team, composée des Quintais, Suchaud et Lacroix…
Oui, j’ai une chance énorme. Jouer avec des mecs comme ça, c’est magique. Honnêtement, si on me demandait de représenter la France pour n’importe quelle compétition, j’aimerais que ce soit avec cette équipe, même si je n’oublie pas mon ami Stéphane Robineau qui est également un super joueur. Mais c’est clair qu’avec ce trio, on parle de garçons qui sont au sommet depuis une vingtaine ou une trentaine d’années.
Vous ferez partie des grands favoris de cette édition 2018…
Oui, on le sait. J’ai la chance de jouer avec la Dream Team, une équipe de légende. Ils ont gagné je ne sais combien de titres, ce sont tout simplement des monstres. Après leur petit break, ils reprennent tout doucement ensemble, il va falloir retrouver les automatismes. Donc oui, c’est clair que l’on a une belle équipe et que l’on fera partie des favoris, mais on sait que ce sera très difficile de décrocher le trophée.
« La diffusion à la télévision nous fait beaucoup de bien »
Qu’est-ce qui vous impressionne le plus dans cette Dream Team ?
C’est sa régularité. Tenir à ce niveau depuis toutes ces années, c’est exceptionnel. Et puis, la force que ces hommes dégagent dans les moments importants ! Ils ne tremblent jamais. Alors qu’ils en ont, comme tout le monde, on dirait qu'ils jouent sans pression. Ils se surpassent dans les gros événements ; c’est incroyable ce qu’ils font depuis tout ce temps.
Un mot également sur l’avenir et le développement de la discipline. On parle toujours d’une entrée prochaine dans le giron de l’olympisme…
Ce n'est pas nous, les joueurs, qui en parlons. Mais, c’est clair qu’on entend certaines choses autour de nous. Après, est-ce que l’on aura une chance d’y participer ? Je ne sais pas. La seule chose que je peux dire, c’est que la diffusion à la télévision nous fait beaucoup de bien. Les choses évoluent. Nous sommes plus reconnus dans la rue, en tout cas dans des proportions plus importantes.
Quoi qu’il en soit, l’image de la discipline semble évoluer positivement ces dernières années…
Oui, c’est très important. Maintenant, on a de plus en plus de jeunes qui jouent, c’est essentiel pour préparer la relève. Le président de la Fédération essaie de changer certaines choses, avec l’interdiction du jean par exemple, la mise en place des tenues homogènes au début de chaque compétition. Ce sont des petits détails qui auraient dû être mis en place depuis déjà quinze ou vingt ans. Après, il faut faire attention à ne pas aller trop loin. La Fédération internationale doit être vigilante pour rester mesurée dans les changements de règlement. Il faut demeurer dans l’authenticité de la discipline, tout en y apportant des évolutions positives.
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