Avoir deux enfants tout en restant une sportive de haut niveau c’est rare, non ?
Oui, d’ailleurs j’ai cherché d’autres cas et je n’en ai pas trouvé ! Seulement, mes projets personnels sont aussi importants que mes objectifs sportifs et je n’avais pas l’impression d’être arrivée au terme de ma carrière. Et comme je voulais un autre enfant, j’ai accouché en juin 2018 d’une deuxième petite fille.
Vous avez arrêté l’entraînement combien de temps avant l’accouchement ?
J’ai eu la chance d’avoir deux grossesses qui se sont très bien passées et à chaque fois, j’ai pu pratiquer une activité physique jusqu’à la fin du huitième mois. Puis, j’ai repris l’entraînement dans les deux / trois mois suivants la naissance pour profiter de mon bébé.
Une grossesse et la compétition de haut niveau sont donc compatibles ?
Oui. En plus, j’avais besoin d’un arrêt pour faire autre chose et retrouver la motivation et l’envie. Et puis, en tant que femme sportive, on ne devrait pas avoir à choisir entre sa carrière et son enfant. Il y a eu des progrès mais les mentalités doivent encore évoluer dans le monde du sport pour qu’une grossesse ne signifie plus un arrêt de carrière. Même si c’est plus facile dans un sport individuel comme le mien plutôt que dans une discipline collective où, pendant que vous êtes enceinte, une concurrente peut vous prendre la place. Mais c’est pareil pour le diktat de l’âge selon lequel un sportif baisse forcément de niveau après 30 ans. À 39 ans, j’ai envie de montrer qu’on n’a pas de date de péremption !
La bio express de Mélina Robert-Michon
Vous comptez rester une athlète de haut niveau jusqu’à quel âge ?
Euh… je n’ose plus rien dire ! Parce que je devais déjà arrêter après Londres… en 2012 ! Et je suis toujours là ! Tant que je prendrai du plaisir en restant performante, je continuerai.
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