La saison passée, le CCRB (Champagne Châlons Reims Basket) a validé son billet pour une nouvelle saison au sein de l’élite. Mais il s'en est fallu de peu : le club fondé en 2010 a terminé à la 16è place de la saison régulière de Pro A, à savoir en position de premier non relégable. Pour ce quatrième exercice de rang au sein de l'élite, le CCRB fait peau neuve. Après sept années passées sur le banc, Nikola Antic n'a pas souhaité poursuivre l'aventure. Et ce malgré la proposition de prolongation d'une année supplémentaire qui lui a été faite. Le technicien monténégrin, dont le bilan fait état de 276 rencontres officielles (Pro B et Pro A) et 54 % de victoires, a été remplacé par Cédric Heitz au début du mois de juin dernier. La saison dernière, celui-ci entraînait Charleville-Mézières. Élu « meilleur entraîneur de Pro B 2017 », il a été également nommé assistant de la sélection étrangère au All-Star Game LNB. Cet ancien adjoint de Jean-Luc Monschau durant sept saisons à Nancy (de 2006 à 2013), a choisi de renouveler quasiment intégralement l'effectif du CCRB.
« Par rapport à la philosophie de jeu qu'il veut développer, Cédric Heitz a eu carte blanche pour choisir les joueurs qu'il désirait », confie Michel Gobillot, le président de Châlons-Reims. À l'intersaison sont ainsi arrivés l'ailier Sadio Doucouré (en provenance de Vichy-Clermont), l'intérieur américain Edward « Ed » Daniel (Maccabi Ashdod), l'arrière américain Willie Deane (Le Havre), le meneur Gédéon Pitard (Chalon-sur-Saône), le meneur islandais Martin Hermannsson (Étoile de Charleville-Mézières), l'ailier américain LaMonte Ulmer (s.Oliver Würtzburg), l'ailier/intérieur américain Paul Carter (Hyères-Toulon), le pivot Romain Duport (Limoges) ou encore l'ailier fort ghanéen Ben Bentil (Mavericks de Dallas). Avec cet effectif remanié, les dirigeants du CCRB espèrent terminer l'exercice 2017-2018 dans le trio de tête des clubs possédant un budget sensiblement identique au leur. « Il faudrait pouvoir clore la saison régulière de Pro A en étant classé à la 11è ou 12è place, indique Michel Gobillot. On se rend compte que les budgets de certains clubs ont bien augmenté. Ce qui n'est pas vraiment notre cas. Le budget des deux promus est supérieur au nôtre, qui est limité en raison de la faible capacité d'accueil de nos salles (environ 2 600 places à Châlons, 2 800 à Reims). Malheureusement, nous avons l'une des recettes spectateurs qui figure parmi les plus faibles de la Pro A ».
D'ici l'année 2020, le CCRB devrait pouvoir résoudre ce problème, avec la sortie de terre de la future Arena rémoise. Cette enceinte pourrait accueillir jusqu'à 6 000 spectateurs. « C'est un enjeu extrêmement important pour nous, souligne le président. Avec la ville de Reims, nous travaillons activement sur ce projet. Avoir une telle salle nous permettra de développer le chiffre d'affaires du club, son budget, de nouveaux partenariats, etc. ». Dès cette année, la capacité des sièges VIP, que ce soit à Châlons ou à Reims, a été augmentée.
Lors de la troisième journée de Pro A, le 3 octobre dernier, le CCRB s'est lourdement incliné (93-72) sur le parquet de Strasbourg. Quatre jours plus tard, les hommes de Cédric Heitz se sont bien rattrapés en s'imposant (103-97) à domicile contre Chalon-sur-Saône. « Cette saison, le championnat sera très serré, prévient Michel Gobillot. Il n'est jamais bon de se mettre en difficulté dès le début, il convient donc d'être opérationnel le plus vite possible ».