Politique sportive

Politique sportive

Le sport vecteur de lien social en prison

Écrit par : Leslie Mucret

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Le CROS Grand Est pilote les activités physiques et sportives en milieu carcéral dans la région, en lien avec des associations locales et la Direction interrégionale des services pénitentiaires. Si, pour l’heure, seules les prisons de l’ex-Champagne-Ardennes sont concernées, le dispositif a pour vocation de s’étendre.

Le CROS Grand Est fait entrer le sport, considéré comme un outil de réinsertion sociale, en prison grâce à son action « Activités physiques et sportives en milieu carcéral ». Tennis de table, haltérophile ou encore basket, une programmation sportive est établie grâce au Comité et à la Direction interrégionale des services pénitentiaires Strasbourg Grand-Est (DISP GE), liés depuis 2017, et est mise en application par les structures sportives locales. « Le but du CROS est de participer au développement du sport pour tous », insiste Clément Bretéché, chef de projet.



Activités multiples


Le CROS signe une convention tripartite avec les établissements pénitenciers et les structures sportives locales, qui mettent à disposition des éducateurs qualifiés, capables de s’adapter à ce milieu et à ses contraintes. Cinq prisons de la Champagne-Ardenne, ex-région dans laquelle est né ce dispositif, sont concernées. Le Comité Marne de tennis de table propose des activités à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne, ainsi qu’à celle de Reims où le basket est aussi pratiqué avec des éducateurs du Reims Champagne Basket. À la maison d’arrêt de Troyes, les détenus ont découvert l’aviron sur ergomètre grâce à la Société nautique troyenne. Les détenus de la maison d’arrêt de Charleville-Mézières et de la maison centrale de Clairvaux pratiquent différentes activités physiques lors des interventions respectives de l’association Profession sport et culture Ardennes et de l’association Profession sport Aube. En 2018, 646 heures de pratiques sportives ont ainsi été dispensées et 1 800 détenus en ont bénéficié. « Le coût des interventions des comités et des clubs s’élève à 18 000 €, en partie subventionné par le DISP GE », complète le chargé de mission.



Étendre le dispositif


Actuellement, cette action « Activités physiques et sportives en milieu carcéral » est concentrée sur une partie du Grand Est. « Nous cherchons à développer sur le reste du territoire », affirme Clément Bretéché. Le CROS participera à un séminaire organisé par la Direction interrégionale des services pénitentiaires du Grand Est à la Maison régionale des sports à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) le 6 juin. « Nous interviendrons pour parler de la politique sportive en générale, afin de donner envie aux directeurs de prisons, ainsi qu’aux représentants du mouvement sportif, de créer un partenariat sur cette action », décrit le chargé de mission.