La saison 2017 est terminée, quel bilan tirez-vous de cette année ?
Je dois dire que c'était une belle saison, une année géniale même ! Je suis en progression, je suis de plus en plus performante d'année en année. Mes résultats ont été très bons avec deux podiums internationaux, en World Games et sur une Coupe du monde. Pour moi, ces podiums étaient des moments magiques. Désormais, j'espère pouvoir m'appuyer sur ces résultats pour poursuivre ma progression.
« Obtenir ma première victoire fait partie des objectifs »
Sur quels aspects en particulier avez-vous progressé ?
En fait, je progresse par étapes. Une fois que je fus entrée en finale, il a encore fallu quelques compétitions pour que j’assoie mon niveau et passe à l'étape suivante. Physiquement, j'ai beaucoup progressé. Je fais énormément de falaise, parce que j'aime ça, mais aussi pour me permettre de bosser sur le physique. J'ai également commencé à prendre un peu plus confiance en moi en touchant aux podiums. Dans ma tête, je me suis dit que j'en étais capable, et surtout que j'avais les moyens de rééditer ce genre de performance. Je marche beaucoup à la confiance.
Justement, quels seront vos objectifs en 2018 ?
Maintenant que j'ai fait mes premiers podiums internationaux, j'ai envie d'y goûter très vite à nouveau ! Obtenir ma première victoire fait aussi partie des objectifs. Après, chaque compétition est différente ; il est difficile de prévoir ce qu'il va passer. Pas mal de choses peuvent changer d'une année sur l'autre. Je vais essayer avant tout de me stabiliser dans les premières places, je sais que j'en suis capable.
« Il va falloir que je me mette à la vitesse »
Tout cela en continuant vos études...
Exact ! Je suis en deuxième année de STAPS à l'Université Savoie Mont-Blanc et je dois avouer que gérer les deux aspects, les études et le sportif, n'est pas évident. J'avais étalé ma première année sur deux ans mais, pour ma deuxième année, j'ai décidé de ne pas l'étaler, de la faire normalement. Je vois clairement la différence dans la masse de travail. Pour le moment je m'en sors ; ça demande avant tout une bonne organisation.
Avez-vous déjà les Jeux olympiques de Tokyo dans un coin de la tête ?
Il est vrai qu'en 2018 je vais continuer à faire pas mal de falaise, mais je vais aussi commencer à me concentrer sur les prochains Jeux olympiques. J'y pense de plus en plus. Il va falloir que je me mette à la vitesse car, lors des JO, il y aura un combiné des trois disciplines de l'escalade : difficulté, bloc et vitesse. Je fais de la difficulté et du bloc depuis toujours, mais il va donc falloir que je me mette rapidement à la vitesse pour être en mesure d'être performante d'ici 2020.
Sa bio express ? Aujourd'hui, il est sans doute difficile de prévoir jusqu'où je pourrai aller. Mais, une chose est sûre, je n'ai pas du tout envie de m'arrêter. L'escalade me passionne, j'aime aller en nature faire de la falaise, j'en ai besoin. Je pense que j'ai encore pas mal d'années de compétitions devant moi. Si je suis sélectionnée pour les Jeux olympiques de 2020, cela me donnera certainement encore plus envie de continuer et de revivre ça, à domicile, en 2024.