Le rendez-vous est fixé au mercredi 26 septembre. Cette année encore, la Journée nationale du sport est inscrite au calendrier. Un rendez-vous à succès créé par l'Éducation nationale. « Depuis 2010, nous cherchons à développer le sport scolaire de manière plus importante », explique Christian Audeguy, chargé d'études Sport à la Direction générale de l'enseignement scolaire. « Nous avons rédigé une circulaire en août 2010 dédiée au développement du sport scolaire, qui rappelait comment il devait fonctionner et qui définissait les rôles de chacun. Cette année-là, on a ainsi créé la Journée nationale du sport scolaire, un événement qui répond à cet objectif-là ». Une neuvième édition dont « le but est de faire connaître les activités proposées par les associations sportives des établissements scolaires, mais aussi de faire la promotion des différentes activités de l'USEP, l'Ugsel et l'UNSS, qui sont les différentes fédérations sportives scolaires. Lors de cette journée, on s'adresse ainsi à l'ensemble des élèves des écoles, des collèges et des lycées ». Des fédérations sportives scolaires qui totalisent 2,7 millions d'élèves licenciés partout en France et qui lancent leur année grâce à ce rendez-vous devenu incontournable. « L'USEP, l'Ugsel et l'UNSS travaillent d'ailleurs ensemble sur la mise en place des activités lors de cette journée, ce qui permet au sport scolaire d'être particulièrement uni en proposant de découvrir de nombreuses disciplines dans un cadre ludique », précise Christian Audeguy. Une unité que l'on retrouve ensuite tout au long de l'année, puisque les trois fédérations organisent régulièrement des événements communs.
Le badminton fait partie des sports mis en avant durant cette journée (© Icon Sport)
« Une véritable mobilisation »
« Cette journée est un succès régulier, car il y a une véritable mobilisation de tous les acteurs académiques », poursuit Christian Audeguy._ « Les recteurs se déplacent sur le terrain afin de participer à des activités ou d'animer des débats. Les académies organisent également beaucoup d’événements, tout comme les fédérations sportives scolaires »_. L'USEP, l'Ugsel et l'UNSS en profitent pour faire le plein de licenciés dès le début de l'année, en proposant notamment de découvrir les sports « classiques », comme le handball, le badminton et l'athlétisme, mais aussi des pratiques émergentes à l'image du cross fit, de la danse hip-hop ou encore du double dutch. Partout en France, le 26 septembre, les établissements scolaires seront ainsi sur le pont pour cette journée dédiée à la pratique sportive. Les fédérations sportives, très nombreuses à bénéficier de partenariats et de conventions avec les fédérations scolaires, jouent également le jeu de cette "JNSS". Ainsi, l'an dernier, Pierre-Ambroise Bosse, champion du monde du 800 m en athlétisme, avait fait le déplacement pour rencontrer des élèves et participer à différentes activités. Le spécialiste du double tour de piste avait notamment fait admirer ses talents de pongiste. Année après année, de plus en plus de sportifs prennent part à ce rendez-vous et communiquent sur cette journée par l'intermédiaire des réseaux sociaux. La communication de la Journée nationale du sport scolaire est ainsi assurée par les sportifs de haut niveau qui y participent et qui ont, pour beaucoup, découvert le sport en milieu scolaire. « Le temps fort de cette journée a lieu à Paris avec de nombreuses activités au menu. Cette année, comme l'an dernier, le rendez-vous est donné au stade Ladoumergue ». Une "JNSS" qui s'adresse donc aux élèves... mais pas seulement. « C'est aussi un message de promotion adressé aux enseignants, aux parents d'élèves, au mouvement sportif local et aux collectivités territoriales, d'une grande aide pour le sport scolaire tout au long de l'année, pour montrer que les établissements proposent de nombreuses activités sportives aux jeunes ».
Une thématique sur l'égalité filles-garçons
Mais quel sera le mot d'ordre de cette édition 2018 ? « L'an dernier, environ un million de jeunes ont été mobilisés lors de cette Journée nationale du sport scolaire, alors que l'accent était placé sur l'olympisme, au moment où Paris était désignée ville hôte des JO 2024. Cette année, la thématique est celle de l'égalité filles-garçons », révèle Christian Audeguy. Une égalité dont le sport scolaire a fait son cheval de bataille depuis plusieurs années, avec des progrès constants. « C'est un sujet sur lequel le sport scolaire est performant, puisque l'UNSS notamment aspire à un équilibre entre filles et garçons au niveau de ses licenciés. Cette fédération est de plus en plus près de trouver cet équilibre chaque année, en particulier en mettant en place des événements dédiés au sport féminin. Le schéma des activités proposées par les fédérations sportives scolaires prévoit d'ailleurs de plus en plus l'intégration d'équipes mixtes, ce qui est un véritable progrès à mettre au crédit du sport scolaire ». Si l'égalité filles-garçons est donc au cœur de cette journée du 26 septembre, l'Éducation nationale n'en oublie pas pour autant l'olympisme. Le haut niveau et la perspective des JO dans six ans à Paris seront donc une nouvelle fois de la partie à l'occasion de cette Journée nationale du sport scolaire._ « C'est une journée lors de laquelle nous travaillons avec de nombreux partenaires, dont le COJO_ (Comité d’Organisation pour les Jeux Olympiques et Paralympiques). Ainsi, des athlètes seront présents partout en France afin d'échanger avec les jeunes lors de cette Journée nationale du sport scolaire ».
Le sport scolaire en chiffres depuis 2010, mais aussi de la Semaine européenne du sport, initiée en 2014. Autant de rendez-vous qui font la promotion de la pratique du sport pour tous. Du côté de l’Éducation nationale, la Journée nationale du sport scolaire est ainsi un rendez-vous majeur, mais il n'est pas le seul. « Nous organisons ensuite la Semaine olympique et paralympique, du 4 au 9 février 2019. Enfin, la Journée olympique aura lieu le 23 juin 2019. Ce sont des rendez-vous qui vont rythmer notre année et qui doivent permettre de montrer que le sport scolaire a un véritable rôle, notamment dans la perspective de cette formidable échéance que sont les Jeux olympiques à Paris », souligne Christian Audeguy. « L’Éducation nationale est en état de marche en vue de ces JO 2024, on se doit de prendre notre part et de jouer notre rôle dans la réussite de cette grande fête du sport ». Plus sportive que jamais, l’Éducation nationale est ainsi lancée vers 2024.