À la suite d'un Schéma Jeunesse et Sports limité à l'Alsace, les réflexions autour du Schéma Régional de Développement du Sport (SRDS) débutent en 2016 dans la région Grand Est. De nombreux acteurs publics, privés et institutionnels sont consultés pour définir ensemble les grandes lignes de ce schéma. Une demi-douzaine de commissions (sport de haut niveau, attractivité du territoire...) sont alors créées. « À partir de là, nous nous sommes mis au travail. Nous nous sommes concertés, avons écrit, développé, corrigé... Tout cela pour arriver à un document final au mois de décembre 2018. Ce travail a pris du temps dans la mesure où le Conseil régional a voulu donner à ce document une véritable force. Par ailleurs, la désignation entre-temps de la ville de Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 a fortement guidé l'écriture et le développement de ce document », explique-t-on à la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Une fois cette trame approuvée par l’État et la Région, l'objectif est de la faire vivre. Dans cette optique, cinq programmes majeurs sont mis en place. L'un d’eux émerge tout particulièrement et devient un point clé du développement du sport au niveau régional : l'attractivité des territoires et des sports de nature.
Une manifestation sportive d'ampleur régionale à l'étude
L'objectif est de faire des sports de nature un cheval de bataille essentiel du développement territorial. « Au niveau du sport, la richesse du Grand Est est très éclectique. Avec le massif vosgien, les grands lacs, nos circuits de randonnées... nous disposons d'un immense patrimoine naturel que l'on peut valoriser sous forme d'activités sportives. Dans le cadre de ce programme d'attractivité du territoire prévu par le SRDS, nous projetons d'organiser un événement sportif, sur un ou plusieurs jours, qui affichera l'identité du territoire », commente-t-on dans les services des sports respectifs de l’État et de la Région.
En corollaire, la richesse associative, avec énormément de bénévoles sur l'ensemble du Grand Est, constitue un atout de premier ordre. La Région recense également plus de vingt clubs professionnels au niveau des sports collectifs. « Prenons pour exemple l'ASPTT Mulhouse pour le volley féminin, le club de Metz pour le handball féminin et de grands clubs de football professionnel qui évoluent en Ligue 1 ou Ligue 2, comme le RC Strasbourg, l'ESTAC, l'AS Nancy Lorraine, le FC Metz ou encore le Stade de Reims. Tous ces acteurs permettent de faire rayonner la région au niveau national. »
Une approche citoyenne
Avec l'objectif de dynamiser l'attractivité sportive du territoire, le SRDS se doit d'aborder également les difficultés qui perdurent ou apparaissent localement. « Nous devons nous intéresser aux problématiques de notre territoire et les traiter dans le contexte du SRDS qui reste néanmoins un document indicatif », indiquent les services dans une démarche de politique commune du sport. « Prenons l'exemple de l'eSport. Cette pratique est peu développée sur la région Grand Est alors qu'elle explose en Île-de-France. Il est donc primordial de se poser la question de son évolution d'ici à 2024, mais tout autant celle du sport santé ou de l'emploi. » À l'horizon 2024, avec l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques en France, l’État, accompagné des Régions, développe une approche citoyenne vis à vis de la pratique sportive sur le territoire. Le sport santé étant aujourd'hui devenu l'un des axes forts de la politique du ministère des Sports qui ambitionne de compter trois millions de sportifs en plus d'ici 2024. C'est aussi dans cette optique qu'a été conçu et mis en œuvre le SRDS en région.