Universitaire

Universitaire

Garance Rigaud : « Le travail finit par payer ! »

Écrit par : Olivier Navarranne

118-Ouverture-universitaire.jpg

Championne du monde universitaire en septembre dernier, Garance Rigaud fait partie des grands espoirs de l'haltérophilie française. Âgée de 19 ans, la jeune femme ne manque pas d'objectifs. Les Jeux olympiques en font partie.

Comment avez-vous vécu ce titre de championne du monde universitaire obtenu en septembre dernier ?

Ce titre a été une très agréable surprise car je me suis rendu compte que tôt ou tard le travail effectué à l’entraînement finirait par payer. C'est un accomplissement car il s'agit de ma première médaille au niveau international. Cependant, je sais qu'il faut garder les pieds sur terre et travailler encore et encore pour que ça ne soit pas la dernière.


Ce titre a-t-il changé quelque chose dans votre carrière ?

Oui, ce titre m'a motivée à retourner à l’entraînement et m’entraîner plus dur pour pouvoir en avoir d'autres, à un niveau encore plus élevé.



Des parents qui lui ont montré la voie


Vous êtes donc étudiante, comment conciliez-vous vos études et la pratique de votre sport ?

Je suis en école de kinésithérapie à Saint-Maurice (ENKRE) ainsi qu'à la fac de médecine du Kremlin-Bicêtre et ces structures me permettent de m'entraîner tous les jours deux fois par jour grâce à un aménagement de l'emploi du temps consacré aux sportifs de haut niveau. L'école nous propose un étalement du programme, c'est-à-dire qu'au lieu de faire les études en 4 ans, je les fais en 6 ans. Certains les font même en 8 ans.


En quoi consistent vos entraînements et vos préparations ?

Nos entraînements sont globalement divisés en 2 types : « le foncier », loin des compétitions, consiste à faire du volume, des séries longues et « l’affûtage », à l’approche des compétitions, consiste à baisser le volume et augmenter l’intensité, les charges soulevées sont plus lourdes et on répète avec plus de précision les gestes techniques parfois jusqu’à la simulation de compétition à l’entraînement.


Qu'est-ce qui vous a amenée à pratiquer l’haltérophilie ?

J’ai découvert l’haltérophilie par le biais de mes parents qui ont eux-mêmes pratiqué ce sport à haut niveau. Au collège, j’avais une copine qui en faisait. Elle m’a proposé plusieurs fois de venir avec elle à la salle et un jour, on y a été ensemble et j’ai vraiment aimé ça. Depuis, je suis toujours dans le même club, l’Entente Athlétique de Saint-Médard-en-Jalles (EASM), avec mon père comme entraîneur et ma mère présidente de l’association ! Je les remercie énormément pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté, c’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui.



Quintuple championne de France en titre


Quels sont vos objectifs en 2019 ?

Cette année 2019 va être pleine de nouveautés pour moi car je vais concourir pour la première fois dans ma nouvelle catégorie de poids de corps (-55kg). Pour commencer, j’aimerais me qualifier aux championnats d’Europe Seniors qui seraient ma première compétition (hors universitaire) dans cette catégorie d’âge, en avril. J’aimerais être finaliste des Championnats du monde Juniors qui auront lieu en juin et pourquoi pas viser un podium aux Championnats d’Europe Juniors en juillet. Entre-temps auront lieu les Championnats de France en juin, où je souhaite converser mon titre de championne de France pour la sixième année consécutive.


Pensez-vous être en mesure d'être de la partie lors des JO de Tokyo en 2020 ?

Tokyo 2020 c’est demain, difficile de dire si je serai prête en si peu de temps. Je suis encore junior, j’y pense bien sûr, mais je me construis d’abord et on verra où ça me mène.


La bio express de Garance Rigaud


Paris 2024 vous fait-il d'ores et déjà rêver ?

Les Jeux olympiques sont un rêve pour tout sportif, alors les Jeux dans son propre pays c’est une motivation supplémentaire et un honneur ! Je vais donner tout mon possible pour pouvoir y participer.


Suivre Garance Rigaud sur les réseaux sociaux :