3è mi-temps

PyeongChang 2018, avec un C majuscule !

Le billet de Simon

Écrit par : Christophe Luczak

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Ça y est, Simon est heureux. Les Jeux Olympiques et Paralympiques débutent le 9 février 2018. Et ces Jeux se déroulent à PyeongChang, en Corée du Sud, à 80 km de la frontière nord-coréenne. Pour la petite histoire, Simon se dit qu’on aurait pu éviter quantité de tracasseries : appel au boycott, sécurité intérieure, provocations politiques, menaces, conflit militaire, faible billetterie. Il suffisait que les membres du Comité International Olympique désignent Annecy en 2011 comme ville hôte. Oui, Annecy. Nous l’avons peut-être oublié, mais Annecy était ville candidate. Cela s’est joué à quelques voix près face à Munich et la bourgade sud-coréenne. Pour la petite histoire, tout s’est décidé dès le premier tour du vote. Score final ? PyeongChang 63 voix, Munich 25, Annecy 7. Victoire sans appel, et cuisant échec de la candidature française. C’est peut-être d’ailleurs ce qui a permis de construire la future victoire de #Paris2024 ; restons positifs.


Revenons à PyeongChang et ses 8 heures de décalage horaire. À vrai dire, on entend parler de ces Jeux par vagues dans l’actualité. Parce que, franchement, il fallait suivre. Déjà, cela s’écrit avec un « C » majuscule. C’est le genre d’anecdote qu’adore Simon : le gouverneur de la province a officiellement reconnu que le risque de « confusion potentiellement embarrassante » était bien réel pour les étrangers. Avec une seconde majuscule, PyeongChang espère bien atténuer le risque d’erreur avec la capitale nord-coréenne de Pyongyang. Soit.


Simon se rappelle aussi que certains pays avaient appelé au boycott. Même nous, la France, sous le coup d’une déclaration hâtive rapidement corrigée il est vrai. Qu’est-ce qui a bien pu provoquer cela ? Soyons clairs, l’appel au boycott des Jeux olympiques est une ficelle tellement mal utilisée depuis des années que l’on se demande encore pourquoi cette menace est agitée. Il suffit d’en analyser l’efficacité réelle dans l’histoire. Bon, Simon comprend bien que les déclarations surréelles de deux dirigeants mondiaux, par réseau social interposé, pouvaient attiser les craintes. Dire que Donald Trump et Kim Jong-un ne s’apprécient pas est ici un euphémisme.


On apprend finalement, malgré toute la paranoïa liée au conflit militaire entre Corée du Nord et Corée du Sud, que les deux Corées ont décidé de défiler sous la même bannière lors de la cérémonie d’ouverture. Les négociations ont eu lieu dans la zone démilitarisée qui les sépare. Souvenez-vous qu’en dépit des négociations engagées, les athlètes de la République populaire démocratique de Corée n'avaient pas participé aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul. Voilà un symbole fort qui plaît beaucoup au président du CIO Thomas Bach dans sa volonté d’en faire des Jeux de la paix.


Simon se pose quand même la question du nombre d’athlètes nord-coréens susceptibles de participer à ces Jeux olympiques d’hiver ? Tout se décidera au dernier moment. On parle d’une équipe féminine de hockey sur glace commune aux deux pays. Une seule certitude, et pas des moindres : la présence de plus de 200 pom-pom girls, la fameuse « armée de beauté » du régime nord-coréen. Ce chiffre sera très largement supérieur au nombre d’athlètes. Ne cherchez pas l’erreur, c’est bien réel !


Et la France dans tout cela ? Une belle délégation de plus de 110 athlètes, un objectif record de 20 médailles et surtout deux superbes porte-drapeaux que nous apprécions tous : la quadruple médaillée d’or aux Jeux Paralympiques Marie Brochet et le double champion olympique de biathlon Martin Fourcade, débarrassé de certains rivaux russes, pour des raisons que Simon vous a déjà expliquées…