Ma fédération

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Cinq pratiques qui complètent la lutte

Écrit par : Olivier Navarranne

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Le sambo français tente désormais de se faire une place au niveau international…

Anciennes ou émergentes, plusieurs pratiques participent au développement de la Fédération Française de Lutte. Zoom sur cinq de ces pratiques.

Grappling



« Le grappling est un sport de soumission, à la différence de la lutte, qui se pratique à mains nues, au sol ou debout », détaille William Aquiayi, Président du Comité Français de Grappling. Une discipline dans laquelle la France brille particulièrement. « Nous avons terminé deuxièmes des championnats du monde derrière la Russie : c'est un résultat très positif pour notre sport qui compte environ 3 000 licenciés et plusieurs milliers de pratiquants. Il y a un potentiel de 8 000 pratiquants sur l'ensemble du territoire français ». Un potentiel que William Aquiayi compte bien exploiter au maximum. « On voit le nombre de licenciés augmenter par rapport aux compétitions qu'on organise. La compétition c'est l'échange, cela permet de rencontrer d'autres styles et d'autres athlètes. On organise donc beaucoup d'événements qui sont ouverts aux débutants et à ceux qui possèdent un niveau intermédiaire. Notre but est d'être présents sur tout le territoire ». Le Comité Français de Grappling propose également des sessions de formation fédérales permettant d'obtenir un diplôme d’État. Le meilleur moyen pour le Grappling de continuer à étendre son influence.


Le grappling, une discipline où la France brille particulièrement…


Sambo

« C'est une discipline de projection, comme la lutte », explique Kris Canales, Président du Comité Français de Sambo._ « Mais on se distingue notamment par la tenue. En sambo, on porte une veste qui s'appelle la Kurka. Cela permet des formes de saisies qu'on ne retrouve pas en lutte. On a également des techniques de soumission pour les bras et les jambes qui n’existent pas en lutte »_. Originaire de l'ex-URSS, le sambo est une discipline dans laquelle la France tente de se faire une place dans la hiérarchie internationale. « La France est la première nation de l'Europe de l'Ouest. Au niveau international, nous nous situons entre la dixième et la quinzième place », détaille Kris Canales, à la tête d'un sport en plein développement._ « La discipline a été reconnue en 2013 comme sport de haut niveau. Beaucoup de travail a donc été fait sur l'élite. Aujourd'hui, nous visons trois publics : les enfants avec du sambo éducatif et du baby sambo, les féminines avec du sambo training, et le grand public avec le sambo de défense. On dénombre 2 500 licenciés à la Fédération Française de Lutte et environ 4 500 pratiquants, des chiffres en constante progression »_. Présent aux Jeux européens, le sambo compte sur cette dynamique pour envisager une place aux Jeux olympiques de Paris en 2024, en tant que sport de démonstration.


Gouren



Parmi les disciplines associées à la Fédération Française de Lutte, le Gouren est sans aucun doute la plus ancienne. Née au IVème siècle en Bretagne, la discipline est une lutte pratiquée exclusivement debout, dont le but est de mettre son adversaire « LAMM », c'est-à-dire sur la partie haute du dos avant toute autre partie du corps. « Nous représentons une cinquantaine de clubs sur la Bretagne et environ 1 600 licenciés », détaille Christian Pélé, Président de la Fédération de Gouren. « Au fil de l'histoire, le Gouren a perdu en notoriété et en attractivité, mais le nouveau comité directeur dernièrement élu travaille d’arrache-pied pour changer cela », révèle Christian Pélé. « La Fédération de Gouren adhère également à la FILC (Fédération internationale des Luttes Celtiques) et participe tous les ans aux Championnats d'Europe. Cette année 2017 a vu les équipes de Bretagne Seniors Féminines et masculines remporter les titres par équipes ainsi que 15 titres individuels et 21 podiums », se réjouit Christian Pélé. « Notre discipline a tout pour plaire, car elle est très spectaculaire et elle a, j'en suis persuadé, de beaux jours devant elle. Elle est d’ailleurs pratiquée par un nombre important de jeunes partout en Bretagne. C'est à notre Fédération de s'adapter au monde moderne et de trouver des solutions, pour que l'on puisse offrir une image et une pratique du Gouren qui soit plus attractive aux yeux du grand public ».


Beach Wrestling



Grâce à la fédération, la lutte ne se pratique pas uniquement en salle. En effet, chaque été depuis plus de dix ans, la Fédération Française de Lutte multiplie les manifestations de Beach Wrestling. Une lutte sur sable qui est un mélange entre les luttes traditionnelles et la lutte sénégalaise. La tournée Beach Wrestling est ainsi l'occasion pour le grand public, chaque été, de découvrir cette pratique dans un cadre inhabituel. « Le but de cette tournée est de sortir de nos salles et de nos gymnases, et de partir à la rencontre du grand public », assure Jean-Michel Deharbe, organisateur de la tournée et président du comité d’Aquitaine de lutte. « Le beach wrestling est très ludique et nous permet de toucher un public qui est en vacances. J’ai toujours été convaincu de la réussite de cette pratique car, année après année, l’engouement est incroyable. Les gens adorent et prennent beaucoup de plaisir ». Rendez-vous à l'été 2018 sur les plages françaises afin de découvrir cette pratique particulièrement ludique.


Wrestling Training



La lutte tient la forme ! En effet, en partenariat avec Planet Fitness, la Fédération Française de Lutte s'est lancée dans la promotion de la forme et de la santé via la pratique du Wrestling Training. Cette pratique émergente est un entraînement basé sur des mouvements de lutte qui se déroulent en petits groupes et en musique. Sur des périodes courtes de trente minutes, les pratiquants sollicitent intensément leurs capacités physiques, favorisant ainsi la perte de poids, l’augmentation de la force, la puissance cardiaque et l’amélioration de la coordination et de la mobilité. Le programme met d'ailleurs l'accent sur la prévention des blessures et sur l'amélioration de la santé des pratiquants. Le Wrestling Training commence à investir de plus en plus de clubs, la Fédération Française de Lutte proposant des formations en ce sens. La pratique recueille un succès croissant, puisqu'elle est ouverte à tous, athlètes, anciens compétiteurs ou simples amateurs de sport.


Bientôt trois pôle pour la lutte ?


Reconnue discipline de haut niveau par le Ministère des Sports, la lutte fait partie des sports olympiques traditionnels. Actuellement, 126 lutteurs et lutteuses sont inscrits sur les listes ministérielles des sportifs de haut niveau (élite, senior, jeune), et 95 sont inscrits sur liste « espoir ». Des athlètes qui bénéficient de structures adaptées. « Aujourd'hui, nous avons Font-Romeu, Dijon pour la gréco-romaine, Ceyret et bien sûr l'INSEP à Paris », détaille Alain Bertholom, président de la Fédération Française de Lutte. « Ce sont des lieux qui offrent toutes les conditions nécessaires à nos athlètes pour se préparer, progresser et briller. Nous sommes actuellement en train de réfléchir à la mutualisation de Dijon et de Ceyret, l'objectif étant de passer de quatre à trois pôles ».